Un 10e mois de bourse dont on parle depuis 2009
Annoncé par le président Nicolas Sarkozy en 2009, le dixième mois a été mis partiellement en place par l'ex-ministre de l'enseignement supérieur Valérie Pécresse en 2010. Pour Emmanuel Zemmour, président l'UNEF, première organisation étudiante, M. Wauquiez n'avait guère le choix : "Quelques jours après les déclarations de l'UNEF et de la FAGE (Fédération des Associations Générales Étudiantes) sur le coût de la vie étudiante et les galères que connaissent les étudiants, il était impossible pour le ministre de l'enseignement supérieur de ne pas prendre en compte la situation de grande précarité de nombreux étudiants", a-t-il dit."Il n'y a pas d'austérité aveugle" Laurent Wauquiez
Les 160 millions d'euros que coûte ce dixième mois de bourse avaient poussé François Baroin, ministre de l'économie, à émettre des réserves. Cependant, M. Wauquiez a affirmé lors d'un point presse : "il n'y a pas d'austérité aveugle", cette mesure est un "signe politique fort parce que au moment où l'on fait tous nos efforts pour gérer les déficits publics, on envoie aussi un signal de notre capacité à investir sur nos étudiants et sur les dépenses d'avenir", a-t-il fait valoir.
Le coût de la rentrée va augmenter de 4% selon les syndicats
Nous en avions déjà parlé dans un billet consacré à la rentrée des collégiens et lycéens, mais l'augmentation du coût de la rentrée scolaire concerne aussi les étudiants.
4% d'augmentation pour les quelques deux millions d'étudiants en France, c'est le chiffre avancé par les syndicats. Cette hausse est surtout due aux frais d'inscription, Sécurité sociale, restaurant universitaire, ainsi qu'aux logements dont les prix ne cessent de croître. "Pour l'instant, les étudiants peuvent afficher une vraie conquête sociale majeure dans un contexte de rigueur budgétaire" a noté M. Zemmour. Les étudiants boursiers (moins d'un étudiant sur quatre) vont toucher "entre 100 et 450 euros de plus en septembre" a-t-il précisé.
Pour son confrère de la FAGE Philippe Loup, le dixième mois de bourse est "une très bonne nouvelle pour les étudiants, qui va dans le sens de la réussite de leurs études". C'était une "nécessité sociale", car "plus d'un étudiant sur deux est obligé de se salarier". Selon le ministre Wauquiez, les boursiers sont passés de quatre cent soixante-dix mille en 2007 à six cent mille en 2011, le gouvernement ayant crée un échelon "zéro", avec exonération des frais d'inscription. Tweeter