samedi 10 septembre 2011

Jusqu'à 20% d'augmentation du prix des loyers pour les étudiants en 4 ans

Malgré la confirmation du maintien d'un dixième mois de bourse, la rentrée coûte de plus en plus cher aux étudiants. La faute à la hausse des dépenses obligatoires (augmentation du prix des restaurants universitaires, de la Sécurité sociale et des frais d'inscription) mais aussi aux dépenses de logement.


Le budget de rentrée des étudiants dépasserait les 2.650€ en Ile-de-France et 2.260€ en province.


Ces dépenses de rentrée représentent un véritable effort financier, sachant que le budget total pour une année d’étude pour un étudiant non boursier est d’un peu plus de 6.300€ s’il habite chez ses parents, et de 13.800€ s’il doit se loger.


Pour les organisations étudiantes, le gouvernement pousse les prix à la hausse. Critique vivement dénoncée par Laurent Wauquiez : "La France est le pays d'Europe dans lequel faire ses études est le moins cher. Et le gouvernement a choisi de ne pas augmenter les frais étudiants, contrairement à la Grande-Bretagne, l'Espagne ou encore l'Italie".

Cependant le gouvernement ne peut pas contrôler les prix du logement qui représente 49% de leurs dépenses, largement devant l’alimentation (27%) et les transports (3%).

La moitié du budget d'un étudiant est consacré au loyer : une moyenne de 646,6€ pour un loyer étudiant en Ile-de-France, soit une augmentation de 7,7% !

Et si ce poste est en forte hausse, c’est aussi parce que les étudiants louent plutôt des petites surfaces, qui sont justement celles dont la hausse des loyers est la plus forte. D'après l'Observatoire de la vie étudiante (OVE), un loyer moyen pour un étudiant en Ile-de-France couterait cette année 646,6€ soit une hausse de 7,7%. Les prix dépendent bien entendu de la qualité, mais pas seulement : dans un même arrondissement on peut voir un écart allant jusqu'à 250€ pour un bien de qualité/taille comparable mais mieux situé.

20% d'augmentation des loyers lyonnais depuis 2008


Dans les autres grandes villes universitaires, la course au logement  pas cher et bien situé bat aussi son plein. A Bordeaux, une ville qui compte plus de 70.000 étudiants, il est difficile de trouver un loyer à moins de 400€, et pour s'offrir un toit de bonne qualité, il faut pouvoir mettre sur la table jusqu’à …460€. A Lyon, la pression locative est encore plus forte pour les 130 000 étudiants.

Le Crous de Lyon-Saint-Etienne, qui gère les foyer d’étudiants, a reçu environ 41 000 demandes de logements mais n’a que 6700 chambres à proposer en résidence. Le recours à des propriétaires privés est donc obligatoire, mais à des prix 30 à 40% plus élevés que ceux des chambres en résidence universitaires. La demande est si forte que Lyon fait partie des villes où les prix ont le plus dérapé en trois ans : +22,5%.

A l’opposé, dans les petites villes, il reste facile et plutôt bon marché de trouver un toit pour ses études. A Niort (2.500 étudiants), par exemple, les futurs locataires n’ont aucun mal à dénicher un petit appart bon marché en centre ville, car toutes les écoles quittent le centre-ville, Sup’TG, l’école supérieure des métiers de la vente par alternance, étant la dernière à bouger.