samedi 3 avril 2010

Etudes supérieures : des frais en hausse perpétuelle


Un mois de septembre douloureux. Droits de scolarité, adhésion à la Sécurité sociale étudiante et à une mutuelle, matériel pédagogique et éventuelle caution pour un logement… Septembre fait mal au porte-monnaie. Et de plus en plus, selon la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), qui estime à 3 % la hausse du coût de la rentrée en 2009.

Sur 10 ans, ce budget a connu une hausse de plus de 30 %. Comptez donc pour ces frais de rentrée environ 800 € si votre enfant vit chez vous et entre 1.490 et 1.850 € s’il prend son indépendance. Une estimation valable si votre enfant est en licence à l’université ou en IUT (institut universitaire de technologie). Ses droits d’inscription étaient alors de 171 € à la rentrée 2009. Ils sont passés à 231 € en master et à 350 € en doctorat.

L’inscription est gratuite dans les classes préparatoires et dans les BTS publics. Pour les BTS privés, la facture peut atteindre jusqu’à 4.500 €. Si votre enfant opte pour une formation d’ingénieurs, les frais de scolarité s’échelonnent de 450 € dans les écoles publiques à plus de 7.000 € dans les écoles privées. Quant aux grandes écoles de commerce, prévoyez entre 6.000 et 8.000 € par an. Quel que soit le cursus choisi, s’y ajoutent la cotisation à la Sécurité sociale étudiante, 198 € en 2009, et l’adhésion à une mutuelle, autour de 180 € par an.


Le logement, premier poste de dépenses. Si votre enfant a besoin de quitter le domicile familial pour faire ses études, son budget mensuel va exploser. Selon les estimations de la FAGE, le coût du logement représente aujourd’hui 53 % des frais d’un étudiant. La solution la moins onéreuse ? Une chambre en cité universitaire, dont le loyer avoisine les 200 € par mois (allocations non déduites). Mais il n’en existe que 159.000 pour 500.000 demandes chaque année ! Dans le parc privé, un studio se louera entre 200 et 600 € selon sa situation géographique. Face à cette galère du logement, les solutions alternatives se développent. Première d’entre elles, la colocation concerne désormais 6 % des étudiants.

Avoir un toit ne suffit pas. Alimentation, téléphonie et Internet, transports pèsent également sur le budget des étudiants. Pour manger pas cher, ceux-ci se tournent vers les RU (restaurants universitaires). Tous y ont droit pour la somme de 2,90 € pour un repas complet. Un tarif pourtant en constante hausse. La FAGE a fait ses calculs : "Aujourd'hui, un étudiant achète le ticket RU 2 fois plus cher que s'il l'avait acheté le jour de sa naissance et 4 fois plus cher en moyenne que ses parents!" L’organisation étudiante évalue à 250 € par mois le budget "alimentation" d’un étudiant. Ce qui en fait le deuxième poste de dépenses après le logement !

Source: letudiant.fr